Mes lectures d’avril 2023 – QDNDMB ? #3

Hey la compagnie ! Je vais revenir sur mes découvertes et redécouvertes du mois dernier. Jusqu’à maintenant, je tiens mon petit défi lecture. Je pensais pas le tenir mais j’y crois, aller !

J’ai voulu essayer quelque chose de nouveau dans ma manière structurer mes photos et textes. J’espère que tu ne te sentiras pas trop perdu.e.

Solitude d’un autre genre de Kabi Nagata (Pika)

solitude d'un autre genre Kabi Nagata

Alors qu’elle multiplie les jobs, Kabi Nagata décide une bonne fois de réaliser ce qu’elle souhaite faire professionnellement, être mangaka. A 28 ans, homosexuelle et n’ayant jamais été en couple, Nagata refoule son identité et ses envies à cause du poids de la société japonaise vis-à-vis de l’homosexualité et de la sexualité (ce qui expliqué en postface par Karyn Nishimura-Poupée). Pour son bien, elle décide de faire appel à une prostituée ne serait-ce que d’avoir un peu de compagnie dans sa vie.

Solitude d’un autre genre est un roman graphique et autobiographique assez dur à lire. De la dépression, des envies suicidaires, des TCA, la mention de l’automutilation corporelle, en veux tu en voilà ! Mais il m’a énormément touchée et j’ai même eu envie de pleurer lorsque elle a évoqué ses troubles alimentaires.

L’autrice ne va pas par quatre-chemins et réussi à toucher en plein cœur grâce à son long parcours rempli d’embûches. Elle décrit parfaitement la dépression et le sentiment de vouloir être validée par les autres et la société.

Pour ce qui est des illustrations, certain.e.s seraient dérangé.e.s par le style. Personnellement, le style m’a plutôt interpellée. Il ne suffit pas d’être Boichi pour réussir à transmettre des émotions et sentiments dans ses planches. Elle use du caractère caricatural sans problèmes quitte même à nous faire sourire malgré le ton sérieux du roman graphique.

Ce roman graphique parle à tout le monde surtout si on a traversé ne serait-ce qu’une petite épreuve par laquelle l’autrice est passé.

Kabi Nagata a gagné toute ma sympathie et j’ai bien envie de la connaitre un peu plus en lisant les autres tomes de son dur cheminement vers la lumière.

Yoshitaka Amano, au delà de la fantasy de Florent Gorges (Pix’n’Love)

De son enfance à la campagne de Shizuoka à son premier job à 15 ans chez Tatsunoko en passant par Vampire Hunter D, L’oeuf de l’ange et Final Fantasy, Yoshitaka Amano a impacté le monde de l’art à travers le monde. Dans cette biographie, Amano se livre à nous sur sa manière de travailler, ses inspirations et sa passion pour le dessin qu’il entretien depuis son très jeune âge.

Inutile que j’en parle puisque j’en ai fait un article et je t’invite à le lire en cliquant ici.

Le voile noir d’Anny Duperey (Points)

Je me suis souvenue en lisant ce livre que je l’avais déjà lu. Comme quoi ma mémoire me fait parfois défaut mais ça m’a permise de redécouvrir ce douloureux récit autobiographique.

A l’âge de 9 ans, Anny Duperey découvre les corps sans vie de ses parents dans la salle de bain de la maison familiale. Dès alors, elle traversera plusieurs épreuves comme la séparation avec sa sœur cadette, la fascination de la mort afin de se rapprocher de ses parents et les envies morbides. Suite à cette tragique disparition, elle a toujours fuit tout ce qui se rapprochait de près et de loin à ses parents jusqu’à rejeter une particularité physique qu’elle partage avec sa défunte mère en les maquillant d’une certains manière.

Illustré par les photographies de son défunt père, l’autrice s’accroche sur celles-ci en partageant leur contexte mais également son interprétation.

Ces photos sont les seuls souvenirs de ses parents et c’est à 35 ans après leur décès qu’elle se décide à les regarder.

Anny Duperey ne fait pas dans le faux-semblant ou le larmoyant, une fois de plus, quitte à ajouter un peu d’humour cynique. Elle y va franco ! Ecrire ce récit et découvrir les photos de son père (qui sont très belles soit dit en passant) lui a permis de se retrouver avec son enfant intérieure afin d’accepter la mort de ses parents et de grandir.

Cette autre autobiographe évoquant une fois de plus le deuil à aidé des personnes à surmonter cette épreuve et à accepter l’idée qu’on ne verra plus ses être cher.e.s. Anny Duperey a ensuite publié Je vous écris, un recueil de lettres qu’elle a reçu suite à la publication du Voile Noir.

Attention zone à spoils !

Sounds of Life de Amu/Sakura Amyu (Akata) – Tome 3 et 4

Après deux tomes introductifs m’ayant donné une très bonne première impression, c’est avec joie que je retrouve la bande de musicos de koto qui est sur le point de monter sur scène. Grâce à la mise en scène mêlant passé-présent, le premier chapitre du tome 3 se montre très intense. La composition des planches sont vraiment sublimes. Cette prestation a permis au groupe de koto de continuer, d’avoir la reconnaissance de tout le lycée (y compris les plus réticent.e.s) mais en plus, Chika obtient enfin son propre koto fabriqué par son défunt grand-père. Un moment riche en émotion.

De nouvelles tête font leur apparitions pour commencer Kurusu Hiro, désireuse de rejoindre le club de koto. Je ne la sentais pas trop et j’avais vu juste puisqu’elle voulait semer la zizanie entre eux. La personnalité de Kurusu est intéressante cela dit et on ne peut que la comprendre quand on a souvent été trahi.e.

L’autre nouvelle tête est celle qui veut mettre des bâtons dans les roues de nos ami.e.s en la personne de Takinami, le référent du groupe de koto. N’ayant jamais cru au groupe d’un instrument de « boomer », il n’hésite pas une seconde à lancer de durs mots pour les pousser à arrêter. Très sympathique ! Mais ça ne va pas empêcher les jeunes de viser à présent le concours national. Et pour cela, ils et elles doivent travailler dur et à apprendre à jouer cette fois avec leurs sentiments.

Je pense que mon moment préféré de ma lecture des tomes 3 et 4 a été celui où on fait connaissance de la relation entre Hozuki et sa mère. Après la mort de mari, la mère de cette dernière a fait des pieds et des mains pour sauvegarder l’école de koto mais n’étant pas aussi douée que sa fille, on lui recommande de l’entrainer afin qu’Hozuki puisse diriger l’école une fois adulte. Suite à ça, leur relation mère-fille va se métamorphoser en prof-élève creusant ainsi un fossé entre elles. Le fait d’être un.e prodigue à travers l’œil d’Hozuki nous montre que la vie n’est pas si évidente dû à la pression d’être toujours irréprochable mais en plus, à force de surbosser son talent, on peut en perdre la passion. Ajoutons à cela les cancans des autres… Un.e prodigue reste avant tout un.e être humain avec des sentiments et des envies. Et même si je n’ai jamais été fan des personnages type génies naturellement doué.e.s, Hozuki pourrait être une exception.

Sound of life me fait un bien fou. La bande d’ami.es ont presque tous et toutes leur profondeurs (j’attends d’en voir un peu plus concernant les trois amis de Chika) et n’hésitent pas à se soutenir les un.es envers les autres. Cette petite bande dont les membres sont différent.es ont fini par se compléter et se comprendre me fait volontiers penser à celle de Yugi dans Yu-Gi-Oh!. Chika arrive à lâcher des sourires et Hozuki à s’ouvrir un peu plus. J’ai hâte de voir comment ils et elles vont tous et toutes évoluer et je recommande toujours autant ce manga. Promis, il va te donner du baume au cœur.

Pour ce qui est de Yu-Gi-Oh! et Bleach, rendez-vous dans un article à part !

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