Madonna : The Celebration Tour – CONCERTS #4

Le 12 novembre 2023, Paris Bercy. Dans le RER A et dans la Ligne 14 du métro, je me rends donc à l’Accor Arena de Bercy revoir Madonna en live. Tout en écoutant System of a Down et Korn, je suis plutôt sereine et positive par rapport au futur show. Pourtant, j’ai faillit ne pas y aller.

Lorsque j’ai apprit la nouvelle tournée, mon envie d’y participer n’était pas présente. En réalité, j’avais un peu (trop) du mal avec la Madonna d’il y a deux ans pas forcément à cause de ses chirurgies esthétique et injections de botox, mais plus par ce sentiment qu’elle devenait une caricature d’elle-même. Madonna devenait ridiculement vulgaire à mes yeux. Quand je pensais à ce qu’elle avait fait avec Justify my love, mon clip préféré, mon petit cœur de fan était triste Je vais faire l’impasse sur ses prestations live catastrophiques. Mais il y a cette petite étincelle de fan encore présente au fond de moi qui me susurrait :

« C’est la tournée de ses quarante ans de carrière. C’est peut-être sa dernière ».

C’est au moment où une amie fan de la madone, Laetitia aka Paradise Hunter me proposa de prendre un billet tout en m’indiquant que la place choisie offre une jolie vue en direction de la scène. J’accepte la proposition et la rembourse aussitôt. D’ailleurs, je la remercie encore pour cette opportunité. L’excitation était revenue !

Bon, une fois arrivée à Bercy, une longue queue s’est créée. Normal. Fort heureusement, je n’attends pas trop longtemps pour rentrer dans le complexe. J’ai même le temps d’envoyer un sms à Laetitia pour lui prévenir de mon arrivée. Je la rejoins illico donc à un point de RDV. Ce petit moment est de courte durée, mais c’est toujours un vrai plaisir de discuter avec un.e fan avec qui je m’entends bien sur la toile. C’est d’ailleurs la deuxième fan de Madonna que je rencontre en IRL, la première étant Elise aka Lolita et Wolfie alors rencontrée lors du concert de Mylène Farmer en 2019. Ce sera avec joie de vous revoir si vous me lisez !

Bref, une fois nos chemins séparés (mais pas trop, on s’envoie quelques message en attendant le début du show), je m’assoie à ma place. Laetitia ne m’avait pas donc menti, je suis vraiment bien placée. Personne pour me gâcher la vue. L’ambiance est au rendez-vous. Stuart Price est aux platines pour nous faire patienter avec du Madonna mais pas que. En effet, l’artiste est en retard de plus d’une heure pour cause de problème technique. Je me dis que ça va, c’est pas comme en 2020 où le show avait commencé à 23h ! De plus, j’ai apprit après le concert que William Orbit et Mirwais étaient présents. La Sainte Trinité de l’Odyssée électro-pop de Madonna a donc respiré le même air que moi !

Après l’attente, Bob the drag queen arrive en mode présentatrice de la WWE. Tout le monde est chaud/chaude ! Et là, Madonna arrive habillée de son kimono noir chantant Nothing Really Matters, une de mes préférées de son répertoire. Les frissons ! Quelle intro !

Ce concert est bel et bien un super hommage sur sa carrière mais pas que. Elle rend hommage à ses années galères mais également à la culture années 80, ce qui l’inspire, sa vie. C’est une biographie. Si on est fan de Madonna, on reconnait bien évidemment toutes les références liées à sa carrière. Un peu comme le remake de FFVII si tu es gameur.euse (aucun rapport mais c’est un peu la même chose en soit). Je suis fan de la première partie. Par contre, je ne suis pas très fan de certains moments comme Vogue, chanson d’anthologie, et l’idée de faire défiler des « modèles » et de faire un jury-invité.e est très sympa mais j’estime que pour cette chanson, j’ai préféré d’autres presta. Pour Hung Up pareil, j’ai pas trop compris le lien avec le tableau sulfureux. En parlant de ce tableau, Erotica a une mise en scène sublime. Ces boxeurs bien gaulés faut le dire (je ne sais plus s’il y avait des boxeuses) ont fait monter la température.

Connue pour être une as de la mise en scène, Madonna n’a pas lésiné pour cette énième fois ! Tout est beau. Mention très spéciale à Die Another Day qui m’a mise dans toute mes états. Cette chanson m’a longtemps accompagnées notamment durant mes parties de gamings où je farmais. Ca le faisait tellement avec le côté action et Madonna réussi, une fois de plus ! Un de mes moments préférés tant par la mise en scène, le jeu des lumières et la chorégraphie.

Madonna est proche du public. Elle me fait rire quand elle essaye tant bien que mal de traduire en français I Will Survive. Certain.e.s la corrigent même mais c’est bon enfant. Elle est quand même mignonne quand elle parle en français.

De l’émotion, il y en a, oui.

Notamment avec THE moment que j’ai préféré. Etant ma chanson préférée, sa prestation de Live to Tell est… magique. Magnifique. Emouvant. J’en ai pleuré. Madonna rend alors hommage aux personnes, artistes et ami.e.s mortes du SIDA/VIH. Voir les photos des victimes défiler comme Keith Haring est émouvant. Puis c’est au tour de Freddie Mercury d’apparaitre. L’émotion me submerge de plus en plus. Ce message me touche mais pas que. Egoïstement, je me rend compte que je réalise mon rêve de voir Madonna chanter ma chanson préférée en live. Je chante bien évidemment en larmes.

Madonna nous parle de sa mère mais également son expérience de la maternité. Elle aborde particulièrement le sujet de son hospitalisation en juillet dernier. Ses enfants lui ont donné de la force pour guérir. Elle a tenu à nous remercier, les fans, de notre soutien. C’est le moment parfait de nous chanter l’excellent Mother and Father. Une chanson issue de l’album American Life narrant la mort de sa mère et de sa relation conflictuelle avec son père est impressionnante à écouter en live. Avec en prime des photos de sa mère. C’est quelque chose de voir l’artiste chanter tout en fixant une photo de sa défunte mère.

31 ans après, Madonna décide enfin de chanter dans une de ses tournées, Bad Girl, une chanson méconnue de sa carrière. Avec au piano sa fille Mercy. Non seulement sommes ravi.e.s, mais voir cette symbiose mère/fille sur scène est magnifique à voir.

Un hommage à divers artistes est fait. Nina Simone, David Bowie, Prince, Michael Jackson (avec un petit tableau sympa) et, à ma grande surprise, Sinead O’Connor. Quand on sait que Madonna ne l’a pas soutenue lorsque l’artiste irlandaise a déchiré la photo du pape Jean-Paul II lors du Saturday Night Live en 1992 [ ], normal. Néanmoins, je vois ça comme étant une excuse envers la défunte artiste.

Je regrette toutefois une fin bâclée. Dommage qu’elle ne chante d’autres chansons des années 2010, bien qu’elles soient moins emblématiques. Mais j’aurais préféré ça que Bitch, I’m Madonna (ouais je n’aime vraiment pas cette chanson).

Malgré ce point fâcheux, le show est sensas’ ! J’ai prit mon pied au point de vouloir y retourner le 19 novembre mais je me suis contentée d’une seule et unique date. C’est mieux que rien.

Merci Madonna pour cette merveilleuse soirée !

Pour voir voir quelques vidéos, RDV ici et ici !

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