Jono-Uchi Katsuya Joey Wheeler itinéraire du duelliste outsider

Jono-Uchi Katsuya, itinéraire du duelliste outsider – PETITS DOSSIERS #2

Dans un monde où nous admirons les génies et les prodiges inné.e.s, je dois avouer que j’ai souvent eu le don de me diminuer par rapport aux autres alors jugé.e.s plus doué.e.s. J’ai toujours eu un niveau scolaire moyen et j’ai appris à dessiner seule. Mais d’un côté, je continuais sans relâche à faire développer ma créativité.
Dans les oeuvres de fictions, c’est idem. Nombreux.euses sont ceux et celle qui admirent des génies et des prodiges chose assez rare de mon côté préférant ceux qui me ressemblent, me touchent en plein cœur, représentent un idéal ou encore l’ami.e/amant.e rêvé.e.

Puis est arrivé Jono-Uchi Katsuya du manga Yu-Gi-Oh! de Kazuki Takahashi, malheureusement plus connu sous son nom international, Joey Wheeler. J’ai brièvement parlé de lui dans un article citant mes 5 personnages masculins favoris issus des manga. Et même si je risque de me répéter par rapport à cet article, ce premier jet n’était pas suffisant car il y a tant à dire sur ce personnage si extraordinaire.

Living the thug life

Posons déjà une petite base. Dès le premier tome, nous avons affaire à un petit con qui aime embêter (pour ne pas dire harceler) le protagoniste, Yugi Muto. Bon je te vois venir « Pardon ? Elle adore un bully ?! ». Bon, lâche-moi la veste et laisse moi continuer. Bref, Jono-Uchi est loin d’être sympathique, notamment à cause de sa masculinité toxique [ ]. Il ne supporte pas du tout la naïveté de Yugi, la considérant comme étant une faiblesse et pour l’emmerder encore plus, Jono-Uchi décide de jeter une pièce du puzzle millénaire du protagoniste dans la piscine du lycée.

Depuis le collège, c’est un bon petit voyou au comportement autodestructeur qui s’en prend à tout le monde. Mais derrière ces airs de caïd, Jono-Uchi n’a pas la belle vie :

  • Vit dans la pauvreté avec un père alcoolique, accro aux jeux d’argent, ayant des dettes et potentiellement violent physiquement et émotionnellement avec son fils [ ]
  • Est séparé de sa mère et de sa petite sœur dont il n’a aucune nouvelle.

C’est forcément un background classique mais c’est très souvent ainsi que se comportent les gosses mal dans leur peau. Selon son ami de longue date, Hiroto Honda, Jono-Uchi aurait très bien pu aller en maison de redressement ! Sans aller dans le mélodramatique, Takahashi critique la société japonaise qui se fout des jeunes en difficultés comme par exemple en nous montrant (même de façon grotesque) le système éducatif usant de son statut (que ça soit les prof ou le surveillant général). Jono-Uchi le souligne même en se confiant pour la première fois sur sa vie de zonard lors de l’arc Death-T alors qu’il était encore du genre pudique sur sa vie privée. Difficile de ne pas penser à Shonan Junaï Gumi (Young GTO) lors des passages mettant en scène les jeunes furyo.

Revenons à Jono-Uchi. Heureusement il y a ce qu’on appelle un développement et il a, à mon sens, celui qui a la plus satisfaisante de l’œuvre. Vint le jour où il devient l’arroseur arrosé face au gros loubard du lycée qui tabasse lui et Honda parce qu’ils s’en prennent à Yugi.

Sauf que le loubard en profite pour racketter Yugi en le remerciant de son « aide » contre de l’argent (et des coups… Et oui, ce n’est pas drôle sinon !). Suite à cet acte courageux de la part de celui qu’il harcelait, Jono-Uchi revoit son jugement vis-à-vis du protagoniste, décide de lui rendre la pièce du puzzle et lui offre son amitié.

Cette amitié bouleverse la vie de Jono-Uchi à jamais et devient par la suite une bien meilleure personne qu’à ses début.

Un parcours du combattant satisfaisant

Arc Duellist Kingdom

J’ai toujours eu un gros faible pour les outsiders et je pense que ça remonte à Surya Bonaly, grande patineuse artistique qui n’a pourtant jamais gagné un titre mondial (et c’est une injustice). Grâce à sa force de caractère, sa volonté de balancer les codes du patinage, elle a tenu tête. Et qu’est-ce que j’adorais la voir patiner.

Pour ce qui est de Jono-Uchi, il n’a aucune base en ce qui concerne le fameux jeu de carte, Magic and Wizards. Il perdait même tout le temps contre Yugi. Mais le jour ou Pegasus force Yugi à participer à son tournoi, Jono-Uchi reçoit une vidéo de sa sœur, Shizuka qu’il n’avait pas vu depuis six années.

Cette dernière devient de plus en plus aveugle et c’est impuissant que Jono-Uchi l’apprend. Les soins étant bien coûteux, c’est à cœur ouvert et dans une scène poignante qu’il se livre à ses ami.es et aux lecteur.rice.s. Avec l’aide du double de Yugi, il participe au tournoi afin d’empocher la somme du tournoi attribuée au vainqueur. C’est dans cet arc que le petit voyou devient petit à petit un homme véritable.

Bien qu’il y participe de façon clandestine, Pegasus n’y voit aucune objection et sera même étonné de son parcours. Malgré quelques doutes en lui lors des duels qu’il livre (contre des expert.es !), le soutient des autres, sa capacité à s’adapter rapidement et sa volonté pour aider sa sœur le poussent à gravir des échelons et à devenir de plus en plus doué. Et oui, Jono-Uchi rempli à merveille la figure de l’outsider et les codes du shonen.

La scène qui me frappe et me frappera toujours c’est celle où il dit à Yugi qu’il veut gagner par ses propres moyens. C’est une scène qui m’a complètement scotchée lors de ma découverte du manga et je me suis dit « Putain, mais pourquoi dans l’animé ce n’est pas pareil ? ». C’est un tout autre personnage que je découvrais C’est quelque chose que je partage pas mal avec ce personnage, la satisfaction d’avoir réussi quelque chose toute seule, par ego certes par moment, mais je me dis très souvent qu’on est jamais mieux servi.e par soi-même.

Arc Battle City

L’arc Battle City est la consécration pour Jono-Uchi. Il s’impose un handicap en se défaussant de sa carte fétiche, le Dragon Noir aux yeux rouges qu’il confie à Yugi jusqu’à ce qu’il devienne un véritable duelliste. Il définir son propre jeu basé sur le hasard et la chance qui est aux antipodes des autres expert.e.s (et ça lui vaudra quelques critiques in et out universe). Et ben perso, j’adore son jeu. Il a des cartes iconiques qu’il gagne au cours de ce tournoi (Psycho Shocker/Jinzo ♥), et c’est quand même très courageux de se lancer avec un jeu pareil.

Son parcours est un sans faute même quand il est presque dans l’impasse (et qu’il perd presque pied car il poursuit inconsciemment l’ombre de Yugi). Chance ou pas chance, même si on n’exclu pas cette idée, on ne peut pas nier que la confiance joue derrière. Il réussi même à déstabiliser ses adversaires mais on y reviendra là-dessus un peu plus tard.
C’est également le tournoi où il fait le duel le plus difficile et cruel de sa vie, celui contre Yugi (même s’il est possédé par Marik). Ok pouvoir de l’amitié toussa toussa, mais quand même, malgré tout, une petite partie du mec se rebellait contre l’emprise de Marik !

Passons maintenant à THE duel ! Celui que je considère comme étant le meilleur (et je pense que beaucoup sont d’accord avec moi). Alors qu’il avait comme objectif de devenir un meilleur duelliste, un autre s’ajoute : sauver Maï de la punition de Marik. Depuis qu’il a été victime de son emprise, Jono-Uchi voue une haine et une rancune exacerbée envers lui. Déterminé à le battre, c’est dans une lutte acharnée et incroyable que Takahashi nous à superbement illustrée. Jono-Uchi n’est plus le même duelliste débutant, il est enfin accompli ! Et pourtant, il est dans un jeu des ténèbres où ils subit des douleurs physiques atroces (Marik idem) C’est toujours un plaisir de lire et relire ce fameux tome 28 (au point d’être usé à force de le lire !).

Ce tournoi a été l’occasion de voir grandir le personnage, à se faire reconnaitre, il a battu le dieu alors qu’il aurait pu mourir de son attaque, réussi à faire peur à Marik et a enfin eu le respect de Kaiba. C’est beau !

Bien qu’il devienne un peu secondaire dans l’arc de la mémoire du Pharaon, il va toutefois aider avec ses ami.es à retrouver la mémoire perdue au double de Yugi (et à nous faire marrer).

Un guerrier sous-estimé

Le traitement qu’il subit in-universe est curieux mais volontaire. Vu comme un looser et un idiot, Takahashi va progressivement nous démontrer que son personnage est tout sauf ça. Tout d’abord, il a déclaré qu’il était le personnage le plus fort du manga, bien plus que Seto Kaiba et Yugi (le double).

Lors des 6 premiers tomes, il s’émancipe progressivement de son ancienne vie de voyou ; nous apprenons même qu’il est très débrouillard en ayant un travail à mi-temps afin de subvenir aux besoins du foyer et rembourser les dettes de son père (jusqu’à participer à un jeu télévisé afin d’empocher le million) ; est prêt à soutenir et défendre ses ami.es au péril de sa vie s’il le faut [ ] (même si c’est de manière impulsive [ ]).

Outre son rôle de comic relief, Jono-Uchi est le personnage dont les valeurs, la volonté, la loyauté et la force de caractère me touchent le plus. Il peut encaisser les douleurs physiques ou mentales (même quand il fait face à sa plus grande phobie, l’occultisme dans l’arc Death T ou son duel tortueux contre Yami Marik). Même au cours de sa progression en tant que duelliste, ses ami.es s’inquiètent beaucoup pour lui. Honda va jusqu’à le vanner gentiment sur sa chance. Quant aux autres, il obtient le respect de pas mal de duellistes ; là où d’autres et particulièrement Kaiba, voient en lui une imposture (en n’hésitant pas de le rabaisser ouvertement). Seul Yugi a pleinement confiance en Jono-Uchi.

Selon Pegasus J. Crawford, Jono-Uchi est rempli d’espoir. Malgré une vie loin d’être rose, Jono-Uchi réussi à embrasser cet espoir pour son futur ainsi que son présent afin d’aller au bout de ses objectifs. Son but est d’évoluer afin de devenir une meilleure version de lui-même en offrant sa confiance envers l’humanité. Cela peut paraître naïf de sa part, vu le monde dans lequel on vit mais j’avoue volontiers que quand je lis ces phrases ci-contre, un regain d’espoir envahi l’aigrie que je suis. Mais c’est ainsi que nous en sortons grandi.e. Ce passage illustre bien l’ouverture d’esprit du personnage.

En relisant, je me suis même amusée à analyser que Yugi représente le passé et Kaiba le futur. Pour ce qui est du présent, Jono-Uchi l’incarne ce qui est vachement bien souligné lors de son duel contre Esper Roba même lors de l’arc Battle City.

Bien que j’en fasse des éloges, je reconnais sa petite part d’ombre. Ca lui arrive d’ être :

  • Dans la Lune
  • Rancunier
  • Impulsif
  • D’avoir une crise de confiance en lui
  • Très maladroit jusqu’à oublier bêtement le nouveau mode de jeu lors de Battle City [ ]
  • A être un peu salaud de temps en temps
  • A choper la grosse la grosse tête après l’arc Duellist Kingdom

Sa tendance à être un peu viriliste peut peut-être agacer certaines personnes. Personnellement, je trouve ce petit défaut amusant, j’en ri même et Takahashi n’hésite pas à le rendre un peu ridicule lors des rares scènes l’illustrant. Viriliste mais pas irrespectueux envers les autres hommes qui ne sont pas forcément l’archétype du mâle alpha. La preuve, il est le premier à dire que Hanasaki est un mec fort malgré les apparences.

« Ah oui, le débile » / « Le perdant courageux »

Takahashi détestait un monde dans lequel des gagnant.e.s et des perdant.e.s existe. Même si on perd un duel ou qu’importe la chose, si on a continué jusqu’au bout, on en sort gagnant.e et je partage cette philosophie. Et ça me tue que des personnes de la communauté ne saisissent pas ce message (mais bon, cela s’applique à toutes les commu shonen ça…).

Parlons un peu de sa présumée idiotie et image de looser tant mise en valeur par des personnages du manga, de l’adaptation animée et même des fans de la licence. Par le passé, je lisais partout que Jono-Uchi n’était qu’un crétin, qu’il méritait ses défaites (oui encore aujourd’hui), qu’il ne gagne que par chance et j’en passe. On s’est même déjà moquée de moi lorsque je disais que c’est mon personnage préféré du Yu-Gi-Oh!.

Primo, Jono-Uchi n’a eu que très peu de défaites tout au long de l’œuvre. Si nous comptons l’adaptation animée, c’est pareil. Si je devais la prendre en compte, je dirais qu’il a juste mérité deux défaites :

  • Contre Otogi Ryuji lors d’un duel de cartes (contrairement au manga) car il a prit la grosse tête (arc Dungeon Dice Monsters)
  • Contre Siegfried lors de l’arc filler Grand Championship car il y perd bêtement.0

Deuxio, si nous ne connaissons que la version animée, forcément on le pense crétin. Dans l’arc Duelist Kingdom, il reconnait qu’il n’a pas un niveau excellent mais il fonce quand même. Certes, il n’a pas l’intelligence d’un Seto Kaiba, mais Jono-Uchi est sans aucun doute l’un des personnages les moins crédules de Yu-Gi-Oh!. Possédant une grande intuition et concentration quand il s’y met (même si son rôle de comique maladroit reprend parfois le dessus), il réussi à déjouer les plans de Maï Kujaku [ ], Esper Roba [ ], Haga et à battre Bandit Kierce malgré les difficultés. Leur point commun ? Ils et elle ont usés de la tricherie ! Rajoutons également la manière dont il réussi à deviner que « Marik«  n’est pas Marik.
Il se révèle même observateur lors de son duel contre Kajiki.

Je veux bien être idiote comme lui !

Ses relations

Comme je l’ai dit plus haut, sa loyauté envers ses ami.e.s est inébranlable que même Marik n’a réussi à détruire. Si on s’en prend à eux et elles, gare à vos face, il est impitoyable ! Au commencement du manga, il est ami avec Honda qui est un peu comme son frère. Ce dernier ne cessera jamais de le taquiner [ ] mais reste fier de l’évolution de son ami. J’apprécie quand ils se comportent parfois comme des crétins, ça les rends encore plus attachants et drôles. Avec Anzu, il sait qu’il peut compter sur ses paroles d’encouragement et… bon sang, Anzu est vraiment sous-cotée comme personnage. Elle a réussi à fermer sa gueule à Kaiba au moins deux fois et juste pour ça, elle mérite le respect ! Avec Bakura et Ryuji (malgré un début difficile), idem.

Shizuka, sa grande source d’inspiration

Sa sœur cadette est sans aucun doute la femme de sa vie (pas dans ce sens « là » bande de détraqué.e.s). Après des années de séparation suite au divorce de leurs parents, la scène de leur retrouvailles est toujours aussi touchante lecture après lecture. C’est celle qui lui donne de la force de continuer et qui met en avant sa responsabilité de grand-frère. Non seulement il lui permet de soigner sa maladie grâce à l’argent du tournoi (oui, c’est Yugi qui la lui donne mais vu le parcours de Jono-Uchi, c’était mérité), mais en plus, pour Battle City, son objectif n’était pas seulement de devenir un meilleur duelliste. Et oui, Jono-Uchi continue de jouer son rôle de frère en souhaitant lui donner du courage à enlever ses bandages suite à son opération. L’adolescente avait peur de voir la lumière vu que sa vie s’assombrissait petit à petit. Je dirais même qu’elle avait peur de faire face à une nouvelle vie.

Au même titre que les frères Elric de Fullmetal Alchemist, Shizuka et Jono-Uchi est la relation fraternelle qui me touche le plus des manga grâce au soutient mutuel qu’il et elle se donnent et elle est putain de saine.

Mai, celle a qui il lui apprit la valeur de l’amitié

Contrairement à ce qu’on croit, Jono-Uchi et Maï ne sont pas impliqué dans une relation amoureuse. Takahashi a été clair, ils sont ami.es*. Ce n’est juste que l’animé qui a romantisé leur relation. J’admets qu’on peut avoir quelque doutes concernant Maï mais je la vois plutôt comme la grande sœur du groupe. Et puis, au début de l’œuvre, il a 16 ans et elle 24, ce qui est étrange.

Maï ne le prenait pas au sérieux lors de de leur premier duel mais ça ne l’a pas empêchée de se faire avoir par son propre jeu touchant ainsi son ego. Pourtant, Jono-Uchi lui permet de changer et de s’ouvrir un peu plus envers les autres (même s’il fait le con quand elle lui demande si elle était dans son rêve avec ses ami.es…).

Yugi, celui qui a foi en lui

Nous y voilà enfin, la relation du manga qui a eu droit à sa carte de nom de Yu-Jyo qui signifie tout simplement « amitié ». Et pourtant, ça commençait très mal entre eux ! Dans les premiers tomes, Jono-Uchi joue le rôle de figure protectrice envers Yugi notamment quand il est victime de violences physiques. Lors de l’arc Death-T, Yugi fait part de ses peurs et de sa souffrance à cause de son autre lui à ses ami.e.s et le discours que lui lance Jono-Uchi pour lui redonner espoir est saisissant [ ]. Il n’est pas dans le jugement, ne l’insulte pas quand son ami pleure préférant le soutenir. On voit clairement le changement par rapport au début !

Le soutien que se donnent les deux gugus réchauffe mon cœur. Alors que le reste de la bande s’inquiète un poil trop pour Jono-Uchi, Yugi est le seul à le comprendre, à respecter sa volonté de se débrouiller seul et à avoir confiance en ses capacités. Il n’y a même pas une seul fois où ça flanche entre eux. Pas même durant ce douloureux duel dans lequel Marik prend possession de Jono-Uchi et Yugi fait des pieds et des mains pour réveiller son meilleur ami grâce à des souvenirs et sa promesse de se battre en finale ensemble.
Alors que Yugi est plus que désespéré après le duel de son ami contre Marik, la vision du futur issue de la torque millénaire illustrant ce duel tant convoité contre Jono-Uchi lui redonne espoir [ ]. Ce dernier l’aide, de manière symbolique, à battre Kaiba lors de la demi-finale de Battle City grâce à son Dragon Noir.

J’aurais aimé voir un peu plus de collaboration entre eux. En relisant leur duel contre les frères Meikyu, j’ai prit énormément de plaisir mais ce n’est pas suffisant. Idem pour leur duel final, on ne voit rien ! Nous n’avons toujours pas ce que l’ont veut.

Yugi est celui qui a su réveiller la force et la confiance endormies en Jono-Uchi, le permettant ainsi d’évoluer.

Version animée

Comme beaucoup de personne de ma génération, j’ai connu Yu-Gi-Oh! par son adaptation animée et censurée par le studio américain 4Kids. En lisant des magazines axés sur les manga/animés, j’ai eu connaissance de l’œuvre originale et lorsque je me suis enfin lancée avec le manga, ce fut une totale découverte ! Je vais éviter de parler de ce qui ne va pas avec cette adaptation, un article lui sera consacré, mais parlons un peu du traitement qu’a subit mon personnage fétiche.

Tout d’abord, le costume du chien n’existe que dans l’animé (même s’il en porte un en bossant dans le film The Dark Side of Dimensions qui conclu le manga). Et je n’ai jamais compris ce délire à part satisfaire les kinks un peu chelous de certain.e.s fans (oui je suis malheureusement tombée sur des immondices…).

Bien que j’ai eu le coup de foudre pour Jono-Uchi via l’animé j’ai quand même senti qu’il y avait une couille dans le pâté. J’aimais déjà sa détermination, sa niaque en titane et son côté comique. Il est même parfois mis en valeur dedans (notamment lorsqu’un gamin souhaite devenir aussi fort que le duelliste, ce qui n’est pas dans le manga). Son duel contre Marik a été presque un sans faute si on oublie la qualité assez médiocre de l’animation pendant deux épisodes.

Mais il y a un « mais ». Mon problème avec les adaptations animées des manga, notamment les plus populaires, est le trop grand nombre de libertés prises par les studios d’animation. Pour Bleach par exemple, Orihime Inoue a vu sa profondeur balayée alors qu’elle est incroyable. Idem pour Sakura de Naruto (j’ai vu des preuves !). Jono-Uchi, c’est son côté comique et looser qui ont été très exagérés dans l’animé. Même si parfois des répliques en français font encore mouche chez moi, j’ai juste envie de lui dire « Sois beau et tais-toi ». Il parle VRAIMENT pour rien dire. Dans le manga, il est drôle mais c’est dosé. Et la scène où il se fait bolosser par Bandit Kierce alors que dans le manga il le maitrise est purement du foutage de gueule. La preuve ici.

Même lui se demande comment est-ce possible

Personnellement, je déteste son traitement dans l’arc filler Grand Championship. Non seulement, il est vu comme un perdant (coucou la carte du perdant courageux… le Yugi du manga n’aurait jamais osé), mais en plus, il est pire que crétin. Je l’admets, lors de son duel contre Siegfried, il sort quelques punchlines assassines qui me font rire ; même si je déteste ce duel car il perd bêtement. Quand on passe de son duel contre Marik et sa carte de à ça, j’ai mal au cœur.

La version originale de l’animé a le mérite de se rapprocher du manga mais si elle reste très édulcorée et le traitement de Jono-Uchi est assez similaire à la version américaine. Heureusement que l’arc filler Doma a réussi à le rendre intéressant. C’est une des raisons pourquoi j’adore cet arc qui est pourtant non canonique.

Petit mot de la fin

Jono-Uchi est un personnage dont je m’identifie pas mal, en plus de partager le même signe astro (info inutile mais je tenais à l’ajouter). Depuis ma petite enfance, j’ai appris à me débrouiller tout comme lui depuis le collège. Il m’a pas mal inspirée durant ma vie. Je voulais être davantage plus forte, continuer à aller au delà de mes limites niveau sport, gagner en détermination pour maigrir, essayer de dénicher un boulot pour subvenir au besoin du foyer au moment où ma famille en avait réellement besoin etc. Oui, j’ai très souvent pensé à Jono-Uchi. Même si je me suis laissée un peu trop allée ces derniers temps, je fais en sorte de tenir bon. Et puis, une petite voix me dit, « bon aller meuf, il te reste encore de la force en réserve ! ». Et… je l’avoue, lui et certain.es autres persos remplissent un peu mon idéal (même si être en couple est le cadet de mes soucis).

Il y a deux ans, j’ai eu l’idée de parler de Jono-Uchi Katsuya dans mon blog et c’est ma rencontre avec certaines personnes, qui peut-être se reconnaitront, qui m’a poussée à mener à bien ce petit projet. J’espère avoir fait honneur à ce personnage qui m’est cher depuis des années et m’a longtemps inspirée (et ça continuera encore). En tout cas, j’y ai mi tout amour !

Merci à Kazuki Takahashi d’avoir créé ce magnifique personnage ♥.

*Il faut que je retrouve la source mais je suis sûre de l’avoir vue et lue même !
Sources :

3 réflexions au sujet de « Jono-Uchi Katsuya, itinéraire du duelliste outsider – PETITS DOSSIERS #2 »

  1. Julien

    Faut pas que tu te dévalorises. Déjà, après toute ces années après avoir quitté l’école, ton niveau scolaire moyen, on s’en fiche complètement et puis c’est une fierté que tu dois avoir d’avoir appris à dessiné seule. ça à été mon cas aussi d’ailleurs. Mes premiers dessins de voitures étaient super bizarres pour beaucoup mais c’est comme ça que j’ai commencé.

    Enfin un personnage secondaire sous-estimé qui n’a pas eu la vie facile et aura traverser bien des épreuves mais il est débrouillé seul et c’est qu’il faut voir et c’est un exemple de courage. bravo pour ton article

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    1. Nana Coubo Auteur de l’article

      Tout d’abord, merci beaucoup pour ces mots ! En effet, je suis un peu auto-didacte mais je souhaite revoir les bases afin de mieux progresser. Et puis comme tu l’as dit, on a tous commencé par faire du moins bon. Jonouchi c’était ça, il était mauvais et il a su y arriver grave à sa détermination, sans pouvoir spécial, ni item millénaire. C’est un personnage réaliste quoi avec lequel n’importe qui se retrouve. Comment ne pas en être inspiré, sérieusement ? x)

      Merci encore, j’en suis fière de cet article. j’avais vraiment peur de me foirer. Je suis confiante pour mes autres articles sur deux autres personnage à venir !

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