Final Fantasy IX : Ode à la vie

Final Fantasy IX : Ode à la vie

20 ans, 20 putain d’années ! Ça y est, Final Fantasy IX a à son tour atteint la vingtaine. Il est néanmoins sorti en Europe l’année suivante (soit 6 jours après mes 11 ans) et c’est deux ans après sa sortie que j’ai fini par y jouer, c’est-à-dire, Noël 2003. Mais la PS1 bugait beaucoup, du coup j’avais voulu refaire un test après le jour de l’an et MIRACLE, ça a fonctionné ! Merci Nana hein ? Était-ce le destin aha ?

Ce vingtième anniversaire est l’occasion de faire une petite présentation de ce FF si cher à mes yeux pour fêter l’événement. Bonne lecture !

Lindblum, best city ever (je ne veux rien entendre !)

Au Royaume d’Alexandrie, les préparatifs des seize ans de la Princesse Grenat, fille de la Reine Branet et héritière du trône, se finissent. Toute la ville est excitée ! Au bord de la Prima Vista, la troupe des Tantalas arrive pour y jouer la pièce favorite de la belle princesse, Je veux être ton oisillon. Mais en fait, les acteurs sont également des voleurs qui ont pour mission de kidnapper la belle. Vint alors tout sortes d’événements et de changements de situations pour nos héros…

Une ère qui se termine pour en laisser une autre

Comme l’indique le titre, Final Fantasy IX symbolise la fin d’une ère. Dernier Final Fantasy a sortir sur Playstation première du nom, dernier FF dans lequel Nobuo Uematsu est le seul compositeur et surtout, le dernier FF dans lequel Hironobu Sakaguchi s’implique dans la conception de l’univers (il travaillait dessus depuis… 1995 !).

« il s’agit de l’épisode le plus proche de la vision que je me fais de ce que devrait être Final Fantasy »

H. Sakaguchi concernant FF9

C’est un véritable retour au source. L’univers heroic-fantasy, les personnages en super-deformed, le costume des mages noirs (et blancs aussi !), des personnages anthropomorphes, les combats à 4, des références aux opus précédents ne manquent pas à l’appel et bien évidement, le cristal revient comme étant une importance dans le scénario (importance disparue depuis le sixième épisode). Sakaguchi voulait faire de FF9 une réflexion sur la vie, le cycle éternel, la mort et l’existence (je pense que j’en parlerais dans un article dédié à sa conception, sa genèse etc.).

Yoshinori Kitase étant occupé avec FF7 et 8, c’est à Hiroyuki Itô (qui était à la co-direction pour FF6) que revient le poste de réalisateur du neuvième opus. C’est d’ailleurs Itô qu’a eu l’idée des Active Time Event, petites scènes qui complètent l’histoire.
Pour le scénario, c’est Kazuhiko Aoki (FF7, Chrono Trigger) qui est aux manettes et Hideo Minaba (Parasite Eve, Lost Odyssey) est à la tête de la direction artistique.
Toshiyuki Itahana (Mobius FF, FF Cristal Chronicles) est quant à lui, le character designer.

LA claque jeu vidéoludique de mon adolescence

Si on me connaît très bien, c’est mon Final Fantasy et jeu vidéo favori. Son univers est tellement riche et vaste. Il n’y a pas longtemps, j’ai découvert qu’il possédait sa propre chronologie, ce qui confirme la grandeur que possède cet opus. Je n’avais que d’yeux pour FF8 et FF9 a réussi à le détrôner dans mon petit cœur !

Son univers très coloré et très différent des ses deux aînés (je n’avais joué qu’à FF7 et 8 à l’époque), ses personnages charismatiques, les premières notes de A Place To Call Home et surtout son histoire qui en cache une autre ont donné une sacrée claque à l’ado de 14 ans que j’étais. Ce FF fait parti de ceux qui m’ont pas mal donné envie de dessiner en particulier Grenat dans n’importe quelle tenue (et même que FFX-2 m’a donné envie de dessiner la belle princesse en Tireuse, Chanteuse ou encore Flambeuse !).

Un univers théâtral qui traverse le temps

On parle de FF9 comme ayant un univers médiéval mais j’ai remarqué qu’il y avait une petite touche de hightech à la sauce fantasy notamment à Euyevert et le Palais du Désert qui utilise la technologie très avancée de Terra. Terra également qui a un côté futuriste par rapport à Héra ou le vaisseau l’Invincible qui est ultra hightech, contrastant beaucoup avec le reste de l’univers. Parlons aussi de Lindblum qui très en avance par rapport aux autres villes faisant écho à la révolution industrielle du XIXe siècle, lui donnant ainsi un côté steampunk.

Les décors du jeu sont comme dans FF8, très travaillés et lumineux. Après FF6, Sakaguchi a insisté pour passer de chez Nintendo à Sony pour profiter pleinement de la technologie de la PS1. Quand je vois la démo technique qu’a été faite pour la Nintendo 64 avec FF6, je me dis qu’il a bien fait d’avoir insisté.

Les amoureux et amoureuse du théâtre de Shakespeare reconnaitront sans aucun doute les petites références notamment Le Roi Lear. FF9 est d’ailleurs une vraie tragédie shakespearienne.

Mini-jeux à gogo !

Le jeu n’est pas avare en quêtes annexes et mini-jeux. A chaque partie de FF9, le Creuse Chocobo est une étape obligatoire ! Il y a aussi le Tetra Master, un jeu de cartes comme le huitième opus mais en plus complexe. Alors honnêtement, ça ne vaut pas le Triple Triad qui est mon mini-jeu préféré avec le Creuse Chocobo mais lors de ma dernière partie (et dans le but d’avoir les trophées), j’ai un peu mieux compris les règles et prit un peu plus de plaisir à y jouer.
Le jeu du diable qu’est le jeu de la corde, le quiz de Rataïme, la course contre Hippo (afin de le faire maigrir !) et celui des frères Benero, Senero et Denero font partis de la liste.

Retour à la simplicité

La transe

Le système de jeu est plus simple par rapport à FF8 (les personnes ayant détesté le système d’association, je pense à vous !), on a droit à un système de « limite » appelée Transe (oui comme celle de Terra dans FF6). Par exemple, avec Eiko, on peut lancer deux fois un sort ou deux sort différents. Lorsqu’il.elles sont en transe, l’aspect des personnages change et brille.

Un personnage peut entrer en Transe après avoir reçu pas mal de dommages de la part des ennemis (une jauge est prévue à cet effet). Dans un contexte scénaristique, un personnage peut également entrer en Transe à cause d’une émotion ressenti et/ou à cause d’un événement en court ou qui vient de se produire. Par exemple, Bibi, le petit mage noir entrera en transe à un moment du jeu parce qu’il est dévasté et en colère contre un ennemi.

Armes et compétences

Avec les armes et armures des personnages, on y apprend des compétences et même des magies qui leur appartienne avec des points de compétences obtenus après chaque combats (chaque perso à sa spécialité, Tarask est un moine, Djidane un voleur, Steiner un guerrier etc.). Il y a également les gentils monstres. Si on les aide, ils seront très généreux en PC.

Honnêtement, le farming de FF9 (et de chaque FF d’ailleurs) est toujours aussi plaisant. C’est toujours avec de la musique que je le fais d’ailleurs. Ca permet de le rendre moins redondant.

Celui qui a volé mon cœur

Djidane est sans doute le personnage que j’affectionne le plus dans la saga FF et même des jeux vidéos (« nan mais c’est quoi cette fanatique ?! » Me direz-vous). C’est même lui qui a détrôné Squall* . Djidane est un gros changement par rapport aux ténébreux Clad et Squall, c’est une des raisons pourquoi j’ai craqué sur lui.

Un peu comme Aeris, il est ultra positif, drôle, apporte une bouffée d’air frais, ne se prend pas la tête, a le cœur sur la main et même son côté dragueur, voire un peu déplacé, le rend attachant. Et pourtant, derrière son côté solaire se cache une partie sombre (qu’on verra plus tard dans le jeu). Perdu, l’adolescent ne sait réellement pas d’où il vient et le seul souvenir qu’il possède est une « lumière bleue ». Son enthousiasme est semblable à un rideau qui cacherait sa solitude.

L’amour qu’il porte à la jolie Grenat me fais fondre à chaque fois que je relance le jeu.

FF9 ou l’art d’aimer tout ses personnages

Chaque personnage possède une citation que leur est propre et pousse les joueur.ses à la réflexion : la solitude pour Eiko, la crise existentielle pour Bibi, l’indulgence pour Kweena etc. Dans le petit manuel qui était dans la jaquette du jeu, le fait de découvrir leur phrases à la place de leur âge, taille etc. m’a surprise. Chaque perso est attachant.e. Même les secondaires, je les aime tellement. Les Tantalas, le Roi Cid, les mogs (qui font la sauvegardes, l’auberge et parfois même la boutique, la poste…), même le vieux Moricio de Dali, je les aimes tous !
Kuja, l’antagoniste du jeu est bourré de charisme. Les punchlines qu’il sort sont dignes d’une pièce de théâtre (encore une fois le théâtre !). Il est machiavélique, mesquin, manipulateur, narcissique, égoïste même. Tout le mal qu’il fait, il le fait sans sourcilier.

Dernier coup de maître pour Uematsu

Les musiques, parlons-en. C’est également mon OST préféré (et encore j’ai parfois du mal à me dire si je préfère celui du 6 ou du 9).
Uematsu a reprit certains morceaux qui étaient dans les anciens FF comme pour le Pic du Goulg, il a reprit Mt Gulg du tout premier Final Fantasy ou encore la Fanfare de Rufus Shinra de FF7.

Les musiques sont bien évidemment éclectiques allant du style médiéval européen (A Place To Call Home) ou encore à l’utilisation du clavecin (Unrequited Love) en passant par le côté rock (Dark Messenger ou You’re Not Alone) et un peu électro (lifa, the Ancient Tree of Life ou Black Mage Village qui me fait un peu penser aux eighties), Uematsu nous offre une bande-son de qualité irréprochable. Et c’est d’ailleurs celle qu’il a préféré créer ! Il y a passé plus d’un an et a composé à peu près 160 morceaux pour en retirer 20 de moins. C’est le dernier FF pour lequel il a composé, du moins, en solo puisqu’il a continué de composé pour FFX.

La bande son est également à l’image de l’équipe du jeu**, cosmopolite. J’ai cité le style médiéval de l’Europe, mais il ne faut pas que j’oublie de citer Vamo’Alla Flamenco pour un style hispanique, la petite touche nippone est présente avec Before the Altar ou encore Condie Petie qui nous ferait voyager en Amérique Latine (la ville de Condéa s’inspire beaucoup des cultures Mayas et Aztèques).

FF9 est le deuxième FF a avoir droit à sa chanson thème, Melodies of Life, interprétée par la douce voix d’Emiko Shiratori. Contrairement à FF8, Melodies of Life est chantée en anglais (version internationale) et en japonais (version nationale).
Si l’histoire et les passages du jeux nous mettent dans tout nos états (FF9 m’a toujours fait pleurer et pas qu’une fois !), la bande-son aide beaucoup pour nous faire rire, pleurer ou nous mettre en colère.

Victime de son apparence kawai

Des personnes on jugé le jeu comme étant niais… Ont-il.elles joué au même jeu que moi ? Qu’on aime ou pas FF9 est une chose, mais de nier le côté obscur et grave du jeu, c’est qu’on a pas été attentif.ve ou pour certain.es, ce qu’il.elles n’ont pas été plus loin (comme moi avec FF12… mais la bêtise sera réparée d’ici quelque temps !).

Plus on avance dans le jeu, plus on se rend compte que le jeu parle essentiellement de la Vie mais surtout de la Mort. La Mort dans FF9 est partout présente avec des génocides qui se sont produit au moins 4 fois ! La mort tragique et même la mort symbolique y sont présentes. Vous avez dit niais ?

Ma recommandation Final Fantasienne

C’est systématique, je recommande toujours ce FF quand une personne veut découvrir la saga. En fait, je recommande tout les FF, mais étant mon favori, je vais bien évidemment le citer en premier.

Je savais que les anciens FF possédaient un univers similaire à FF9 et le fait d’en faire un retour aux sources, voire même un hommage, est un pari gagnant. Je ne suis pourtant pas une grande fan de l’époque du Moyen-Âge préférant l’époque Victorienne voire même les années folles et années 80, mais grâce au côté fantasy, ça passe complètement crème. Et puis, comme je l’ai dit plus haut, l’univers du jeu est un peu un mélange d’époques.

Cet article est un peu plus fourni que les autres FF, je sais. Mais bon, il est difficile pour moi d’être brève sur FF9 !

Sources:
Pour la partie technique du jeu, je me suis un chouïa aidée de Wikipédia mais surtout de mon livre La Légende de Final Fantasy IX par les éditions Pix’n’Love.

*mais attention, Squall reste dans mon top 3 et tout les deux sont tellement importants pour moi que lorsque j’ai su qu’ils étaient dans la même équipe dans Dissidia, c’est comme si on avait exaucé mes prières ! Oui rien que ça !
**qui est composés de japonais, américains et même français !

18 réflexions au sujet de « Final Fantasy IX : Ode à la vie »

  1. sinbadlelegendaire

    Ahhh enfin héhé!

    Active Time Event où l’art de créer un jeu très théatrale! Avec des petites scènes croustillantes.

    Oui Djidane est la force du jeu, une vraie pile d’energie! C’est pour ça que le moment où on le voit déprimer est touchant! Le piti bibi nous a tous marqué aussi! Et les Mogs! Même les persos secondaires comme les Tantalas étaient bien gérés!

    Au passage Uematsu a dit qu’il avait été à son apogée musicale sur ce jeu!

    Oui, même si le style héroic fantasy est fortement utilisé, FFIX a su le dépayser et offrir un véritable changement de folie! Il faut avouer que les graphismes ont bien vieilli!

    Ce jeu est une vraie ode à la vie!

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    1. Nana Coubo Auteur de l’article

      Et oui enfin !!!!!
      Ah mais j’adore les ATE, j’ai été dégoûtée d’en louper une à Tréno (déjà pour le trophée mais en plus je voulais revoir celle avec les deux gosses qui parlent de conquérir le Monde ^^)

      Et oui, et franchement, ça s’entends qu’il a tellement été inspiré !

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      1. Nana Coubo Auteur de l’article

        Celles de voleur à 4 bras je les ai eu mais celle avec les deux gosses, je l’ai loupée car je n’ai pas fais le bon chemins pour la débloquer 😦

        Oui c’est vrai en plus, mais maintenant que j’y pense ils l’ont plus ou moins refais avec la suite de FF4

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  3. Jibenc0

    Ha, beaucoup d’amour et de passion dans cet article ^^

    J’ai pris beaucoup de plaisir à le lire, tu m’a fais me souvenir des sessions de lecture du livret présent dans le boîtier (c’est tellement loin que j’avais oublié ^^’). Ce jeu est tellement touchant, je pense que je vais pas tarder à le re-re-re-refaire, ça me redonne trop envie xD

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    1. Nana Coubo Auteur de l’article

      Merci beaucoup pour ton commentaire ! Je suis contente de savoir que mon amour pour ce jeu s’est senti à travers mon article !
      N’hésite en aucun cas pour le refaire encore et encore !
      Et oui le livret dans le boîtier, c’était tellement bien ça, ça manque en manque aujourd’hui, dommage !

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  4. F-de-Lo

    Comme tu le sais, j’ai fait ce jeu il y a quelques mois et il ne m’a pas déçue. J’ai été un peu perplexe vis-à-vis des cinématiques que j’ai trouvées moins spectaculaires que celles du 8 (il y a une raison à cela ?), mais sinon ton article retranscrit bien les nombreuses qualités de FF IX ! Il est vrai qu’il rassemble un max d’ingrédients propres à Final Fantasy. Bien plus qu’un FF VII, pour ne citer que celui-ci^^

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    1. Nana Coubo Auteur de l’article

      Merci 😀 (ça fait plaisir de te relire !)
      Oui les cinématiques sont vraiment différentes par rapport à celle du 8, je pense que c’est surtout à cause de la différence du style des persos . On a celui de Nomura de l’autre et Itahana de l’autre (d’ailleurs, je sais plus si je l’ai précisé mais il me semble que oui, FF9 a bénéficié de la French Touch dans quelques cinématiques)

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