Spyro Reignited Trilogy – MES JEUX CULTES #3 – • L'univers de Nana Coubo •

Spyro a bercé mon enfance que ça soit par les démos de la trilogie sur PS1 que par le jeu complet du deuxième volet. Redécouvrir ces trois jeux réunis en un à travers leur remake a été une occasion de retomber en enfance mais aussi de retrouver un vieil ami.

Développé par Toys for Bob et édité par Activision Blizzard, Spyro Reignited Trilogy est un projet basé sur les 20 ans de la sortie du premier épisode. N’oublions pas le succès du remake de la trilogie Playstation 1 de Crash Bandicoot, Crash N. Sane Trilogy, qui a accéléré le processus et donné suite aux rumeurs de remake à Spyro. Le jeu sort le 13 novembre 2018, juste avant Noël et est disponible sur Playstation 4, Nintendo Switch, Xbox One et Steam.

Bon, je vais éviter de trop parler des détails techniques (quoi que, un petit chouia !) mais plus me concentrer sur mon expérience avec ce remake suite à ma récente nouvelle partie. C’est aussi une occasion de te partager un peu mon enfance avec cet adorable dragon violet à la langue bien pendue.

Ma rencontre avec Spyro

Nous sommes en 1999. Mon frère est l’heureux possesseur d’une Playstation pour son anniversaire. Bien que ce ne soit pas mon cadeau, je suis aussi très heureuse que cette console arrive enfin à la maison. Avec la console, un CD avec écrit dessus Demo 1 est trouvé dans la boite. On ignore ce que c’est mais on teste. On voit alors que ce sont des démos de plusieurs jeux qu’on peut jouer (en plus des vidéos promotionnelles). Et là, on teste Spyro The Dragon. C’est le coup de foudre entre ce monde magique si coloré et ce dragon violet. Voilà où tout à commencé.

Ensuite, nous testons la démo de Spyro 2 : Gateway to Glimmer. Je surkiffe ! Ces niveaux avec de la lave partout durant l’ère préhistorique et cet autre avec des tortues, je les connais par cœur à force d’y jouer. En plus de ça, il y a des innovations niveau gameplay. Du coup, ma mère décide de nous offrir le deuxième Spyro (le seule que j’ai eu en tant que jeu complet).

L’an 2000, année du Dragon. Pour l’occasion, un troisième épisode fait son apparition, Spyro 3 : Year of the Dragon qui propose quelques nouveautés très sympa : faire jouer d’autres personnes et surtout, Spyro qui fait du skate ! Là encore, je connaissais les niveaux proposés par Playstation Magazine par cœur.

Nos chemins se recroisent

Un remake incroyablement beau et plaisant

Lorsque j’apprends qu’une version remake de la trilogie PS1 voit le jour, j’ai été ravie mais en plus, j’avais décidé de précommander le jeu avec comme goodies un porte-clé, des cartes, icons pour mon compte PSN et des thèmes pour mon écran d’accueil de la PS4. Rien que ça !

Une fois le jeu lancé, j’ai été conquise par la beauté de ce lifting. C’est sûr que comparé à la version années 90, ce changement est radical mais ne dénature en rien l’univers. Les couleurs sont très chatoyantes et lumineuses, bien plus que l’original. Bref, c’est sublimé.

Ce remake a été l’occasion de redécouvrir le deuxième mais de découvrir véritablement le premier et le troisième. Pour ce qui est de Spyro 2, j’ai ressenti une vive émotion partagée entre la nostalgie et la joie. Je revis mon enfance. Je me rappelle en seul coup des niveaux. Les capacités de la mémoire me fascinent autant qu’elles m’effraient.

Le renouveau visuel ne s’arrête pas qu’aux paysages puisque notre héros accompagné de son fidèle compagnon, Sparx la libellule, Chasseur le guépard, Sheila la kangourou etc. ont également eu un petit rafraichissement. Même les dragons du premiers volet ont eu droit à de nouveaux looks afin de leur donner plus de relief.

Originellement composée par le batteur du groupe The Police, Stewart Copeland, l’OST a été entièrement remasterisée mais en rien dénaturée. Pour ma deuxième partie et afin de tirer un peu sur la corde de la nostalgie, j’ai choisi celle d’origine.

Au niveau du doublage, j’ai l’impression que c’est encore mieux que dans les originaux. Alexandre Gillet, un comédien de doublage que j’apprécie beaucoup endosse à merveille le rôle de Spyro en lui donnant plus de caractère. Mais ma mention honorable va vers Martial Le Minoux qui incarne plusieurs rôles à la fois dont celui du Professeur. C’est plaisant d’écouter l’étendu de son talent mais aussi drôle quand on sait qu’il est la voix française de Roy Mustang de Fullmetal Alchemist.

Le jeu propose de débloquer des trophées/succès (selon le support) mais en plus des compétences (comme bruler une fleur par ex.) afin de gagner l’accès à la galerie d’un opus. Je l’ai fait pour le premier mais pas pour les suivants. Surement pour une troisième game. J’avais rage quit la course des rhynocs pour la première, alors pourquoi pas ?

Niveau gameplay, alors ça faisait très longtemps que je n’avais pas joué à l’original mais mis à part l’utilisation des touches directionnelles qui ne s’utilisent plus à présent pour faire bouger le personnage, c’est fidèle. Par contre, ayant récemment rejoué à la version démo de Spyro premier du nom, la prise en main à l’ancienne est assez dure. Mais j’ai fini par m’y habituée. La difficulté est la même est c’est sans doute un reproche que lui font les fans à ce remake ; comme ça été le cas pour celui de Medi Evil. Personnellement, ce remake est à l’air du temps que ça soit au niveau du graphisme que du gameplay. Même si j’ai parfois (pour ne pas dire râlé) quand j’accusais la manette de faire mal son taf.

Bon, une excellente découverte et redécouverte, mais qu’en est-il de la deuxième partie ?

Une deuxième partie réconfortante

C’est tout à fait personnel. Sans aller dans les détails, il y a des moments où la vie nous donne des hauts et des bas. Et c’est temps-ci, j’en ai un peu trop des bas. Une soudaine envie de retomber un peu en enfance me titillait de plus en plus l’esprit histoire de m’évader de ce monde qui va de mal en pis. C’est là qu’une envie de refaire une partie de Spyro me vint. Ces mois de mars et avril en sa compagnie ont été un refuge, une safe space comme on dit à présent. En écrivant cet article, je pense à ma séance chez ma thérapeute qui consistait à retrouver son enfant intérieur afin d’aller mieux. En grandissant, nous laissons de côté son âme d’enfant parce que « c’est comme ça ». Mais à mon sens, il est important de la conserver ne serait-ce que pour retrouver un peu de paix et d’innocence. Rejouer à Spyro Reignited Trilogy a été thérapeutique. Je n’étais pas du tout pressée de le finir malgré quelques gueulantes balancées par çi et par là (je pense encore à un des niveaux de Sparx dans le 3 avec des araignées… Ces bestioles me dégoûtent !). Et oui, c’est ça la vie de gameur.euse !

Cette nouvelle partie a été une occasion de prendre ma revanche sur la course des rhynocs dans Spyro 3 et avec succès ! Moralité, il est souvent bon de partir pour mieux revenir. Et c’est ainsi que j’ai enfin pu platiner Spyro Reignited Trilogy dans son intégralité.

Je n’ai pas totalement fini le jeu. Après avoir battu la Sorcière dans le troisième épisode, nous avons accès à des mini-jeux afin de rallonger un peu plus la durée. Mais honnêtement, j’ai eu une sacrée flemme de subir une énième course semblable à celle des rhynocs.

Conclusion

Spyro fait parti de mon enfance au même titre qu’un Final Fantasy VIII, VII, Crash Bandicoot ou encore Tomb Raider. Il est l’un de mes meilleurs souvenirs gaming. Son univers très féerique, enfantin et comique (jusqu’à se moquer de ses propres antagonistes) me font perdre quelques années et ça me plait. Même si j’en parle pas en tant que « gaming de l’enfance », c’est parce que cette trilogie fait partie de mes jeux cultes, notamment le 2 qui est, même après plus de 20 ans, mon préféré. Alors oui, la nostalgie joue beaucoup mais en toute honnêteté, cette trilogie n’a pas prit une seule ride !

Je n’ai pas eu la chance de jouer aux suivants alors que j’ai eu la Playstation 2. Mais grâce à l’émulation, je pourrais réparer cela. En revanche, je ne parlerais pas de l’immonde Spyro version Skylander. Il ne faut pas déconner.

Merci de m’avoir lue ! Je t’invite à écouter ces version lo-fi de la bande son de Spyro : [ • ].